Tous les êtres vivants ont un pourcentage d'eau élevé. C'est le seul moyen de garantir d'une part le déroulement de réactions biochimiques complexes dans le corps et, d'autre part, le transport des substances nutritives essentielles à la vie dans toutes les parties de l'organisme.

À l'instar de tous les autres mammifères, les hommes sont constitués d'eau à 60%, alors que ce taux peut atteindre respectivement 95% et 98% dans le cas des escargots terrestres et des méduses. Même la teneur en eau des insectes est comprise entre 50 et 80%. Avec généralement plus de 85% d'eau, la proportion de liquide des plantes dépasse en moyenne celle des animaux. Ce chiffre est supérieur à 95% dans le cas des cactus. 

La conservation du bilan hydrique représente l'une des principales tâches de survie de tous les organismes. Les différentes espèces animales et végétales ont pour cela développé de nombreuses stratégies.

• Certains animaux et plantes terrestres ont ajouté une peau imperméable.
• L'absorption d'eau par les plantes s'effectue par l'intermédiaire de ramifications racinaires très fines. Ce dispositif permet une augmentation allant jusqu'à 2'000% de la surface d'absorption d'eau. Les plantes aquatiques réduisent au contraire leur système racinaire pour empêcher un excès d'eau.
• Grâce à l'effet capillaire, l'eau peut remonter jusqu'à 80 cm en s'opposant à l'attraction terrestre et ainsi hydrater les parties supérieures de la plante.
• Parallèlement, la plante est le lieu d'un autre mécanisme du fait de l'évaporation à travers de minuscules ouvertures dans la feuille : de l'eau, et donc des substances nutritives, sont prélevées des racines pour être acheminées vers les feuilles.
• L'eau assure l'élimination de déchets partiellement toxiques chez de nombreux êtres vivants. Dans le cas des mammifères, l'ammoniaque nocive est transformée en urée atoxique avant son élimination.
• Des organes spécifiques comme les reins empêchent une élimination non contrôlée par le filtrage d'une quantité maximale de liquide et l'élimination d'une quantité minimale d'eau dans les déjections.